Et si nos achats pouvaient préserver la planète ?
Je vous l’accorde, c’est un peu caricatural. Mais cette question, loin d’être rhétorique, soulève un enjeu crucial dans notre ère faite de défis environnementaux, énergétiques et de développement durable…
Les façons de consommer évoluent. Les consommateurs, désormais proactifs, utilisent leur influence pour rejeter certaines marques ou soutenir de nouveaux acteurs engagés dans l’éco-responsabilité.
La transition écologique est indéniablement devenue un enjeu collectif.
Ainsi, comme nous l’enseigne la fable du colibri, chaque geste, même infime soit-il, a son importance, surtout s’il est dupliqué, re-dupliqué et re-re dupliqué.
Le commerce, incontournable acteur de notre vie quotidienne a également son rôle à jouer dans la transformation de nos sociétés.
Mais au fait, le commerce éco-responsable, qu’est-ce que c’est ?
Le commerce éco-responsable n’est pas destiné qu’à ceux pour qui le tri sélectif… c’est juste du kiff. Ciao donc les idées reçues !
Être un commerçant engagé, c’est bien plus que la simple vente de produits écologiques.
C’est une démarche globale qui intègre la durabilité à chaque étape du processus économique. Cette approche vise une réduction significative de l’impact environnemental et favorise l’équité sociale.
En d’autres termes, le commerce éco-responsable est un commerce réfléchi pour le bien commun.
🌳Exemple :
Tonton Roger taille sa haie une fois par an. Il achète un taille-haie pour le faire.
Quel est l’intérêt d’acheter un produit qui ne lui servira qu’un jour (ou deux) sur 365 ?
Le louer ne serait-il pas plus économique ? Ou l’acheter en commun avec ses voisins pour un usage collectif ne serait-il pas une solution plus juste ?
Avec cette logique du commerce éco responsable, on produit moins et plus intelligemment.
Et en plus, quand Tonton Roger apportera le taille haie à Bernard, son voisin, ils prendront un café ensemble, taperont la discut’, referont le monde… Ce qui créera du lien social.
Le commerce éco-responsable, c’est bien plus que du commerce. C’est une philosophie.
Pourquoi le commerce éco-responsable est-il si important ?
Le commerce éco-responsable propose une façon de commercer plus durable, dont la liste des bienfaits est en adéquation totale avec les priorités de notre époque, et ce pour tout le monde :
Pour le commerçant :
- Il est acteur du développement durable
- Il réduit son impact environnemental
- Il valorise ses bonnes pratiques auprès des consommateurs et attire une nouvelle clientèle
- Il sensibilise ses salariés à la nécessité de travailler “autrement”
- Il réalise des économies financières
- Il a déjà anticipé les contraintes réglementaires
Pour le consommateur :
- Il soutient les actions éco-responsables des commerces
- Il a un accès de proximité à des dispositifs éco-responsables : systèmes de consigne, dépôt de certains déchets, achat de produits en vrac, location plutôt qu’achat,…
- Il découvre et soutient de nouveaux commerces…
Le commerce éco-responsable IRL, ça donne quoi ?
Dans la famille des commerçants éco-responsables, je voudrais… Le pionnier !
Decathlon, spécialiste de la distribution des articles de sport s’est lancé dans une démarche éco-responsable dès les années 90, avec son Trocathlon. Sorte de grand week-end consacré au commerce de seconde main de produits sportifs, sur les parkings de ses magasins.
À l’époque déjà, il était ainsi possible de se procurer haltères et autres vélos d’appart, au beau milieu des Citroën BX et Fiat Punto. Un concept carrément novateur !
Depuis quelques années, l’enseigne a carrément mis l’écologie au cœur de sa façon de faire du commerce grâce à l’éco design. Une refonte au cœur de la conception même de ses produits.
Voici en vrac (comme moi après une séance de sport 😉) quelques exemples de ce qu’englobe l’éco design chez “Decat” :
- Utilisation de coton bio (La base quoi)
- Utilisation de polyester recyclé (vous saviez vous que votre t-shirt de tennis préféré était une bouteille d’eau dans son ancienne vie ?)
- La démocratisation du bi-ton : la teinture des textiles nécessite d’utiliser beaucoup d’eau. Pour réduire la consommation, deux bobines différentes sont utilisées, l’une teinte et l’autre non. On appelle ça le bi-ton, et pour préserver les ressources en eau, c’est une pratique béton.
D’autres enseignes de distribution de produits sportifs sont également très engagées dans le commerce éco-responsable comme chez Intersport, les efforts durables sont tout aussi louables.
Aussi, si l’idée vous vient de traîner vos baskets dans une boutique Nike, vous verrez fleurir un peu partout des produits Nike Re-creation, produits fabriqués à partir de chaussures et autres vêtements destinés à la poubelle.
Un autre parlant : la marque Petit Bateau a initié un service de collecte de vêtements en magasin en échange de bons d’achats. En parallèle, l’enseigne a aussi ouvert une boutique 100% seconde main à Saint-Julien-les-Villas près de Troyes, 400m2 de commerce en totale éco-responsabilité. Belle initiative non ?
Quoi de mieux que des labels pour montrer la voie ?
L’éco-responsabilité, vous l’aurez compris, c’est quelque chose de sérieux. Il ne suffit donc pas de rajouter un peu de vert sur son logo pour se prétendre commerçant éco-responsable.
C’est un travail de fond qui demande de l’engagement.
Pour cela, il existe des labels reconnus qui répondent à des interrogations essentielles telles que le lieu et les personnes ayant fabriqué le produit, l’emploi de substances nocives pour la santé et l’environnement, et les conditions de travail des employés.
En voici, Pêle mêle, quelques-uns, notamment pour le commerce de produits textile :
GOTS, un vêtement certifié GOTS « biologique » doit contenir au moins 95 % de fibres biologiques certifiées tandis qu’un produit avec l’étiquette « composé de fibres biologiques » doit contenir au minimum 70 % de fibres biologiques certifiées.
Oeko-tex, créé en 1992, le label Oeko-Tex a pour objectif de contrôler chaque étape de production d’un vêtement et de s’assurer qu’il ne contient pas de produits chimiques et toxiques pouvant s’avérer néfastes pour votre santé et notre environnement à tous.
Fairtrade Cotton : le label Fairtrade cotton reprend exactement les mêmes critères que le label Faitrade et garantit en plus que la culture du coton a été faite sans substance chimique et toxique et sans OGM.
Comment reconnaître un commerce vertueux ?
- Il privilégie les circuits courts : privilégier les producteurs locaux. C’est certe un peu le B.A BA, mais il n’est pas rare de voir des produits importés sur les étals de certains rayons alors que des petits producteurs sont à deux pas du magasin.
Allez donc y faire un petit tour…
- Il diminue la consommation d’énergie : éclairage LED, éteindre les enseignes lumineuses… La planète vous le rendra !
- Il est du signe de la consigne : sac, contenants alimentaires… Pensez à la consigne ! Le principe ? Vieux comme le monde : Les clients paient une petite somme en plus à l’achat, qui leur est remboursée lorsqu’ils rapportent le contenant ou objet, ou pas.
- Il considère la seconde main comme une option de premier choix : Le “second hand” à la côte. Vêtements, meubles, appareils électroniques, produits d’hygiène, articles de puériculture, jouets, livres, fournitures scolaires…
Conséquence directe👇
Le marché du réemploi et de l’occasion, qui consiste à donner une seconde vie aux produits, n’a jamais été aussi bien portant : le nombre de clients prêts à acheter d’occasion a doublé entre 2019 et 2023 selon l’Observatoire national des ressourceries.
Les entreprises du secteur du commerce se distinguent par leurs efforts remarquables pour adopter des pratiques éco-responsables.
Elles ne se contentent pas de suivre la tendance verte ; elles la redéfinissent.
En intégrant des stratégies de durabilité à chaque étape de leur chaîne de valeur, ces entreprises transforment l’éthique environnementale en un avantage concurrentiel.
Elles ne se limitent pas à être vertueuses, elles deviennent des modèles d’innovation et de responsabilité aux yeux du grand public.
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Pour vous aider je ne ferai jamais d’économie d’énergie.